Le retrait de permis pour excès de vitesse est une sanction administrative qui peut avoir des conséquences importantes sur la vie quotidienne et professionnelle des conducteurs. Il est donc essentiel de bien connaître les règles en matière de contrôle routier et les procédures à suivre en cas d’infraction. Cet article, rédigé par un avocat spécialisé dans le droit routier, vous apportera toutes les informations nécessaires pour mieux comprendre et gérer cette situation.
Les différents types d’excès de vitesse et leurs conséquences
Il existe plusieurs niveaux d’excès de vitesse, qui peuvent entraîner des sanctions plus ou moins sévères, allant du simple retrait de points sur le permis à la suspension, voire l’annulation du permis. Les infractions sont classées en quatre catégories :
- Excès de vitesse inférieur à 20 km/h au-dessus de la limite autorisée : retrait d’un point sur le permis et amende forfaitaire de 68 euros.
- Excès de vitesse compris entre 20 et 30 km/h au-dessus de la limite autorisée : retrait de deux points sur le permis et amende forfaitaire de 135 euros.
- Excès de vitesse compris entre 30 et 40 km/h au-dessus de la limite autorisée : retrait de trois points sur le permis, amende forfaitaire de 135 euros et possibilité de suspension du permis pendant 3 ans au plus.
- Excès de vitesse supérieur à 40 km/h au-dessus de la limite autorisée : retrait de quatre points sur le permis, amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros et suspension du permis pour une durée de 3 ans maximum. En cas de récidive, l’annulation du permis peut être prononcée.
La procédure en cas d’excès de vitesse
En cas d’excès de vitesse, le conducteur est généralement intercepté par les forces de l’ordre ou reçoit un avis de contravention par courrier, suite à un contrôle automatisé (radar fixe ou mobile). Il est important de bien vérifier l’exactitude des informations mentionnées sur la contravention (date, heure, lieu, etc.) et de respecter les délais pour payer l’amende ou contester l’infraction.
Dans certains cas, notamment en cas d’excès de vitesse supérieur à 40 km/h, une rétention immédiate du permis peut être effectuée par les forces de l’ordre. Cette mesure administrative provisoire ne doit pas être confondue avec la suspension du permis, qui relève d’une décision judiciaire. La rétention du permis est généralement suivie d’une convocation devant le tribunal, où le juge pourra prononcer la suspension ou l’annulation du permis, en fonction de la gravité de l’infraction et du passé routier du conducteur.
Les recours possibles en cas de retrait de permis pour excès de vitesse
Il est possible de contester un retrait de permis pour excès de vitesse, notamment en cas d’erreur sur les éléments mentionnés dans la contravention ou si le conducteur estime que les conditions de contrôle n’étaient pas régulières. Pour cela, il est conseillé de faire appel à un avocat spécialisé dans le droit routier, qui pourra analyser le dossier et déterminer les arguments à présenter devant le juge.
Par ailleurs, si le retrait de permis entraîne des conséquences disproportionnées sur la vie professionnelle ou personnelle du conducteur (par exemple, si celui-ci ne peut plus exercer son activité professionnelle sans permis), il est possible de solliciter un aménagement de la sanction, tel qu’un permis blanc ou une limitation à certaines catégories de véhicules. Là encore, l’aide d’un avocat spécialisé sera précieuse pour défendre au mieux les intérêts du conducteur.
Bon à savoir : la récupération des points et la récidive
En cas d’excès de vitesse, il est important de connaître les règles relatives à la récupération des points perdus. En effet, il est possible de récupérer un point après 6 mois sans infraction, deux points après 2 ans sans infraction, et l’ensemble des points après 3 ans sans infraction. Il est également possible de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière pour récupérer jusqu’à 4 points.
La récidive d’excès de vitesse est sévèrement sanctionnée, notamment en cas d’atteinte à la vie d’autrui ou de mise en danger d’autrui. En effet, le code pénal prévoit des peines allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, ainsi que la confiscation du véhicule et l’interdiction de conduire certains véhicules, même en cas de rétablissement du permis.
Le retrait de permis pour excès de vitesse est une sanction qui peut avoir des conséquences lourdes sur la vie quotidienne et professionnelle des conducteurs. Il est donc essentiel de connaître les règles en matière de contrôle routier et les différentes procédures à suivre en cas d’infraction. En cas de difficultés, n’hésitez pas à consulter un avocat spécialisé en droit routier pour vous accompagner dans vos démarches et défendre au mieux vos intérêts.